LIVRES QUE JE RECOMMANDE

samedi 26 mai 2007

Toutes les rencontres Business dans la région de Nantes

Naissance de Nantes Business NetWorking (NBN), pour parler de ses rencontres business et se tenir au courant. Allez voir http://nantes-business.blogspot.com
Les soirées NBN : un nouveau type de soirées Business. Un agenda permet de voir les événements business à venir.

mardi 22 mai 2007

2 modèles d'innovation s'affrontent

Voici un schéma qui se passe de commentaire. Il compare la 2 modèles de la création d'innovation ...(vous pouvez agrandir le schéma en cliquant dessus) Source : McKinsey Quarterly mai2007

80% des managers testent de nouveaux médias marketing à cause de la diminution d'efficacité des médias classiques

Depuis des dizaines d'années, la publicité rime avec télé, radio et pub dans les journaux. Cependant, l'efficacité marketing de ces média diminue et 80% des managers se sentent obligés de tester de nouvelles formes de marketing : internet, bannières publicitaires, placement de produit dans les jeux vidéos ou les films au cinéma... Ce qui n'empêche pas la télé d'être le moyen le plus apprécié. En effet, c'est le média qui atteint le plus grand nombre et cela explique que le budget du marketing "alternatif" est supérieur à 10% dans moins du tiers des cas.
(d'après How consumer goods companies are coping with complexity - McKinsey Quarterly Mai2007)

Gestion de marques

Y a-t-il un lien direct entre l'argent dépensé en marketing et le succès ? Apparemment pas. Une étude a été menée et quand on compare le % des dépenses marketing par rapport au chiffre d'affaires, on ne voit pas de différence entre des entreprises très performantes et des entreprises faiblement performantes. Où se fait la différence alors ? Et bien, elle se fait sur la fréquence de création de nouvelles marques. Cela expliquerait pourquoi, dans les biens de consommation, les stratégies de prolifération de marques continuent à bien se porter malgré le risque de cannibalisation entre produits. En fait, une autre explication pourrait être que les sociétés qui génèrent beaucoup de nouvelles marques sont les sociétés qui sont à la recherche de nouveaux marchés et les testent avec des nouveaux produits (pour lesquels ils créent de nouvelles marquent afin de ne pas induire de confusion chez les consommateur). Finalement, pour faire simple, les sociétés les plus actives sont celles qui réussissent le mieux, et pour être actives, elles doivent créer de nouvelles marques pour tester de nouveaux marchés. Le conseil : testez des nouveaux marchés, lancez des produits, innovez, et utilisez pour cela de nouvelles marques pour ne pas induire de confusion chez les clients de vos produits actuels. D'après "Managing Brand" McKinsey Quarterly mai2007

dimanche 20 mai 2007

Livre : « Les 5 grandes règles de la vente »

Perry Whiting, Editions Dunod Edité pour la première fois en 1977, ce livre expose clairement les règles de la prospection et de la vente. C'est un livre qui se lit avec plaisir, car il apporte une petite saveur d'un autre temps, les exemples remontent jusque dans les années 20, temps où les vendeurs faisaient du porte à porte avec des démonstrations de produits en « live » : sable répendu sur les tapis, vendeur se faisant raser la barbe pour vendre des produits à son barbier, etc… Même la typographie vous donne l'impression d'avoir retrouvé un vieux livre dans le placard de votre grand-mère. Derrière cette tonalité désuète, qui fait parfois sourire, ce livre donne des conseils de qualité qui sont encore valables aujourd'hui et demeurent inchangés. A recommander à tous ceux qui doivent vendre !

vendredi 18 mai 2007

Comment les managers voient les choses

Ca faisait longtemps que je voulais mettre ça en ligne. Il s'agit de la façon dont les manager Indiens voient le business, mais (et surtout) on voit également comment la moyenne des managers dans le monde voient le business. Finalement, que retenir ? (i) Pour les compétences nécessaires à la croissance : la capacité à innover, la capacité à retenir les meilleurs talent, (ii) pour les actions les plus importantes à mener dans le futur : racheter une autre société, entrer sur de nouvelles zones géographique mais surtout et encore : innover. En tout cas, la stratégie de domination par les coûts (proposer le même produit mais moins cher) ne semble avoir aucun avenir et ne remporte que 3% à 5% des suffrages.
En vert clair : les indiens. En verts foncé : l'ensemble des managers sondés (total=2347).Cette étude a été menée par le cabinet McKinsey.

Les sociétés n'aiment pas qu'on leur vende, mais elles aiment acheter

Aujoud'hui, je faisais de la prospection : je présentais mon activité de gestion de projet. J'appelle une société de petite taille qui, me semblait-il, ne serait pas intéressée, mais je voulais avoir l'opinion du DG sur ce service. Je dis au gars quelque chose du style : "- nous faisons de la gestion de projet [...]. Je ne vous le propose pas directement car je pense que cela ne doit pas vous intéresser [...] - et pourquoi cela ne m'intéresserait pas ? Si justement, ça m'intéresse." La question que je me pose est la suivante : est-il plus facile de vendre ses services quand on aborde un client en faisant semblant de ne rien avoir à vendre ?

mardi 15 mai 2007

Les managers voient des opportunités comme des risques dans la mondialisation. Etude de McKinsey...

Voilà une étude ultra-intéressante : on a demandé à des centaines de managers leur opinion sur divers sujets. Etude publiée en avril 2007 (en anglais)
  • Business executives around the world agree that knowledge and technology trends, as well as those linked to economic growth in emerging markets, will have a positive impact on the profitability of their companies, the latest McKinsey Quarterly survey shows.
  • But there is a gap between the impact that executives assign to these trends and the extent to which they have taken active steps to seize the opportunities.
  • Their responses to questions about 14 macroeconomic, political, social, environmental, and business trends also reveal that executives view some—including geopolitical instability and a social backlash against corporate activity—more as risks than as opportunities.
Les tendances pour le futur

Important trends It is crucial for companies to anticipate correctly the future implications of trends shaping the global landscape so that they can ride the currents rather than swim against them. When asked about the importance of the 14 trends for global business over the next five years, respondents cite trends linked to economic growth in emerging markets as key (Exhibit 1). Increasingly, the rising number of consumers in emerging economies, global labor and talent markets, and the shifting economic activity between and within regions make up three of the top four trends, all rated as “important” or “very important” by more than 75 percent of the panel. The panel also puts trends in knowledge and technology at the top of its list, with 75 percent of the respondents rating three trends in this area as “important” or “very important.”

L'impact sur les profits

Good or bad for profits? When it comes to corporate profitability, the importance of the trends shifts: a majority of executives believe each of the six trends will have a “very positive” or “somewhat positive” impact on their profitability over the coming five years, but knowledge and technology trends are at the top of the list. Respondents view the increasing availability of knowledge and the faster pace of technological innovation as the two most positive trends, with the development of technologies that empower consumers and communities in fourth place . Interestingly, executives rate a management trend—the adoption of scientific management techniques—higher for its positive impact on profitability (61 percent) than for its importance to global business as a whole (50 percent).

Agir sur le plan opérationnel

The action gap While executives view many trends as opportunities and see significant risk in others, their companies have not taken active steps to address them to the extent that would appear warranted. While 76 percent of the respondents expect a positive impact on profits from the increasing availability of knowledge and the ability to exploit it, only 59 percent say their companies have acted on this opportunity (Exhibit 3). The gap is even wider between the 63 percent of executives who view consumers in emerging markets as a future source of profits and the 41 percent who say their companies have pursued this opportunity. Executives appear better prepared to manage the riskiest trends in their industries than they are to seize the ones they see as opportunities. For example, executives within the pharmaceutical and energy and mining industries are the ones most concerned with the social backlash against corporate activity—more than 40 percent see this trend as negative for the profitability of their companies. They are also the most likely, at well over 30 percent, to report that they have taken active steps to address it.
Les changements structuraux (partenariats stratégiques)
Structural changes Shifting industry structures and emerging forms of corporate organization are characteristics of an increasingly competitive global economy. Nearly five out of ten respondents view this trend as important for global business, and four out of ten believe it will have a positive impact on the profitability of their companies. Over half of all executives say their industries have consolidated in the past five years, and as many expect this development to continue. In contrast, less than 10 percent of respondents have seen or expect fragmentation in their industries. Examining the responses by industry, executives in the travel and transport, health care, manufacturing, and automotive industries expect the pace of consolidation to increase. Executives in the energy and mining, financial-services, pharmaceuticals, and retail industries expect less consolidation during the next five years. Strategic partnerships are an important example of emerging forms of corporate organization. Six out of ten executives report that their companies have more partnerships today than they had five years ago, and 75 percent say a need to strengthen their competitive position has prompted changes to their partnerships. A majority of companies in all the surveyed industries have added to their portfolio of partnerships, with pharmaceuticals as the most active, at 72 percent. Almost half of the companies have entered into distribution partnerships, three out of ten into manufacturing outsourcing, and two out of ten into product design outsourcing (Exhibit 4). The telecom and travel and transport industries were most active at entering distribution partnerships, with two-thirds of executives in each category saying they had done so. Partnerships to outsource manufacturing were, perhaps surprisingly, particularly common in both the manufacturing and pharmaceutical industries. Almost six out of ten respondents in each of these industries say they had entered such partnerships. The pharmaceutical industry was also the most active in establishing strategic partnerships to outsource product design.
A la recherche du savoir In search of knowledge Many executives focus on knowledge, innovation, and technology trends as important drivers of future profits, which might suggest that companies are reaching beyond their companies to source knowledge. However, two out of three executives say internal development is their companies’ most important source of knowledge. Little more than two out of ten report that external sources—partnerships with other businesses, cooperation with academic institutions, or relationships with investors such as venture capital firms—are most important . While all respondents are biased toward internal knowledge creation, there are significant splits among industries about the ways this knowledge is gathered. Industries with an engineering or scientific focus—particularly pharmaceuticals and manufacturing—are most likely to use formal internal R&D processes. In industries with a strong people focus, including business and financial services and retail, some 40 percent of executives favor an informal approach.

Faut-il suivre une stratégie d'intégration verticale ?

La revue de McKinsey ressort un article de 1993 qui me semble bien intéressant et qui porte sur l'intégration verticale.
L'intégration verticale est une stratégie difficilement réversible qui peut avoir des effets bénéfiques mais elle est très difficile à mettre en place et en cas d'échec, elle est excessivement difficile à "récupérer". Bon, je rappelle que l'intégration verticale a à voir avec la chapine verticale qui est tout le cheminement depuis la conception jusqu'à la vente d'un produit (fabrication, production, distribution, etc...). Je ne rentre pas dans les avantages et inconvénients, vous pouvez trouver ça dans tous les bouquins, mais sur les critères de décisions permettant de décider d'une telle stratégie. Il y a 4 raison pour entramer une intégration verticale:
  • le marché est trop risqué et incertain (c'est la raison la plus importante)
  • les entreprises présentes en amont ou en aval de votre étage dans la chaîne verticale ont plus de pouvoir que les entreprises de votre étage. Dans ce cas, c'est la fréquence des échange commerciaux et leur intensité (négociation) qui justifie l'intégration. Dans le schém 3, l'intégration verticale vaut le coût (ou le coup) quand il y a beaucoup de transaction et que l'intéraction avec les partenaires est forte. Sinon, cela ne vaut pas forcément la peine.
  • l'intégration verticale va créer des barrières à l'entrée fortes
  • le marché est émergent et l'entreprise doit grossir pour s'imposer, ou bien, à l'inverse, le marché décline et il faut grossir pour jouer sur les effets d'échelle et diminuer ses coûts
Plus intéressant: quand ne faut-il PAS entamer une intégration verticale ? Ne pas intégrer verticalement à moins d'absolue nécessité. Cette stratégie est très chère, risquée, et difficile à renverser. L'intégration verticale est parfois nécessaire, mais le plus souvent, les entreprises veulent intégrer de façon excessive. Ceci se produit pour deux raisons : (1) les décisions d'intégration verticale sont basées sur de fausses raisons et (2) les directeurs ne considèrent pas le choix riche de stratégies de quasi-intégration qui peuvent être supérieures à la pleine intégration
Ci-contre, un schéma que j'aime bien et qui montre les différents niveaux de création de valeur au différents étages de la chaîne verticale d'une industrie (ici l'industrie du ciment).
La quasi-intégration c'est quoi ? Il s'agit des alternatives à l'intégration verticale et qui ont les mêmes avantages : contrats long terme, joint-venture, licence de brevets, franchises...
Bref, avant de vous décier à intégrer verticement, réfléchissez bien, et pour cela, voilà un schéma bien utile:

Si vous voulez accéder à l'article complet, qui aborde également la façon concrète de réaliser une intégration verticale, contactez-moi (article en anglais).
d'après JOHN STUCKEY AND DAVID WHITE, 1993, McKinsey Quarterly.

lundi 14 mai 2007

Marrant, mon bouquin est à la Bibliothèque Nationale de France

Je ne savais pas que tous les bouquins se retrouvaient à la bibliotèque nationale. J'ai appris ça car j'ai reçu ça aujourd'hui : Monsieur, La Bibliotèque nationale de France reçoit par dépôt légal l'ouvrage :"Mieux communiquer à l'écrit / Philippe Massol" Dans notre base de données Auteurs, nous avons plusieurs Philippe Massol Pour résoudre ce problème d'homonymie, pourriez-vous me donner votre date de naissance Je vous remercie des informations données. Mme XXXX. BNF DDL Bibliographie française Livres " Comme ce n'est pas mon talent qui a fait faire cette acquisition, j'en ai déduis que c'est obligatoire...

Etudes de marché : une réponse incomplète à un vrai besoin

Etudes de marché contre études stratégiques : quel gagnant pour le développement des PME-PMI? Résumé : Pour un développement efficace, pour aller sur de nouveaux marché ou encore créer une nouvelle activité, il est admis qu’une étude de marché doit être menée. Mais une étude de marché est-elle suffisante ? Qu’est-ce qu’une étude de marché exactement ? Cet article a pour objectif d’en définir et clarifier les objectifs puis, en tracer les limites qui déterminent la nécessité d’utiliser les outils de la stratégie. En effet, les études de marché permettent de répondre à un problème ou une question marketing précise mais ne permettent pas de répondre à des besoins profonds de l’entreprise : Comment me développer ? De quelle manière ? Comment me différencier de la concurrence ? Quelle cible viser ? Quelle communication adopter ? Ces questions trouvent des réponses dans la stratégie d’entreprise. Cet article donne les bases de réflexion nécessaires pour que les chefs d’entreprises puissent déterminer quelle type d’étude est la plus adaptée à leurs besoins et leurs attentes. Il est admis, par habitude, que réaliser une étude de marché est une étape suffisante dans la démarche de développement d’une société. Mais une étude de marché est-elle la réponse ? Qu’est-ce qu’une étude de marché exactement ?D’après l’ESOMAR [1], « les études de marché ont pour objectif d’analyser les marchés de produits et de services de toute nature. Elles consistent en particulier à étudier de façon systématique le comportement, les attitudes et les opinions des personnes physiques et morales ». Cette définition permet de délimiter l’objectif d’une étude de marché : il s’agit d’évaluer les risques et de les minimiser en permettant de mettre en place une stratégie marketing adéquate pour un produit donné dans un contexte bien défini.Quand utiliser une étude de marché ? Dans quel but ? Pour répondre à toutes ces questions, une partie de cet article définira les études de marché, leurs avantages et inconvénients puis, abordera leur pertinence par rapport à certaines problématiques courantes des sociétés qui désirent se développer.

Les études de marché : objectifs Les études de marché sont des outils qui permettent de répondre à une ou plusieurs questions ponctuelles et précises. Elles sont étroitement associées au développement d’une marque, de son image et ont un impact sur le marketing du ou des produits étudiés.Si l’étude de marché a pour objectif de faciliter une décision rationnelle sur un point marketing précis, elle est également souvent utilisée par des managers pour retarder leur décision, leur donnant un délai supplémentaire de réflexion, mais ne leur permettant pas de décider.Une étude de marché peut s’orienter vers trois types d’objectifs : (i) un objectif exploratoire, l’idée est d’identifier les grandes lignes d’un problème (comment améliorer le produit ?) (ii) un objectif descriptif, qui permet d’apporter des informations objectives (quelle est notre image actuelle ? Qui sont nos clients ?) (iii) un objectif comparatif, qui permet de comparer plusieurs solutions (quel est le meilleur slogan pour notre produit? Faut-il modifier nos prix ?).Pour répondre à ces objectifs, il existe deux grandes familles de techniques pour traiter l’information et répondre à ces objectifs : la démarche qualitative et la démarche quantitative.

La démarche qualitative La démarche qualitative est caractérisée par sa nature exploratoire. Elle est utilisée pour l’étude d’un domaine inconnu (marché, produit, consommateur, environnement…) et permet de dégrossir un problème en identifiant et en recensant ses différents composants. Elle se fonde sur l’interrogation d’individus, l’analyse de leur discours et de leur comportement. L’échantillon n’est en général pas représentatif et la taille de l’échantillon est réduite (inférieur à 20 personnes) [2].La collecte d’information se fait soit par des entretiens individuels soit par l’observation des comportements.Dans le cas d’entretiens individuels, on peut opter pour une méthode directive (l’entretien suit un canevas précis) qui permettra de recueillir des informations objectives et d’étudier la perception d’un objet ou d’un service. On peut également opter pour des méthodes non directives qui font appel à l’analyse de la psychologie des individus. Ces méthodes partent du postulat que les comportements des individus sont influencés par des éléments que l’individu ne maîtrise pas lui-même (pulsions, inhibitions, refoulements, a priori et jugements affectifs). Elles se basent par sur des théories telles que la psychanalyse, l’analyse transactionnelle, mais également sur l’analyse de la syntaxe, du vocabulaire, des thèmes abordés.Plutôt que d’être interrogé, un individu peut être observé et suivi grâce à diverses méthodes qui permettent de noter ses comportements d’achat. Les méthodes d’observation ont cependant pour inconvénient d’être difficiles à interpréter car elles sont très subjectives. Par exemple, l’observateur peut noter l’intérêt d’un client pour un produit alors que celui-ci s’est arrêté car il avait besoin de repos. Par ailleurs ces techniques d’observation ont un coût très élevé à cause du temps nécessaire à mener ces études et de la formation importante des observateurs. Dans la même lignée, il existe des techniques d’observation spécifiques à l’observation de groupes, réunis au sein d’une même pièce.Toutes ces méthodes d’étude du langage et du comportement sont complexes et doivent être menées par des cabinets spécialisés. Elles ont un objectif très précis : déterminer l’impact du design, du prix, de la communication… sur le consommateur pour permettre d’apporter les modifications nécessaires à son produit pour vendre plus. C’est une démarche souvent utilisée pour les produits de grande consommation.

La démarche quantitative La démarche quantitative, parfois appelée sondage, respecte les exigences statistiques et la représentativité de la population étudiée. Les lois statistiques sur lesquelles repose l’approche quantitative conduisent à des tailles d’échantillon importantes, variant entre 200 et 2000 personnes. Le choix des échantillons est très strictement défini à travers diverses méthodes d’échantillonnage plus ou moins aléatoires et plus ou moins empiriques ; la taille de l’échantillon est calculée au mieux pour répondre à une question donnée. Les méthodes d’analyse utilisent des outils mathématiques tels que les analyses de régression, les calculs de coefficient de corrélation, les analyses multivariées, etc. Les personnes sont sondées par des questionnaires standardisés et fermés, c’est à dire avec des réponses prédéfinies.L’approche quantitative montre ses limites lorsque l’objectif de l’étude n’impose pas la représentativité statistique de l’échantillon, lorsque la cible est étroite (quelques gros clients) ou encore lorsque la cible est très homogène par rapport au sujet d’étude.Dans tous les cas, il faut rester prudent sur l’utilisation de ces études de marché car elles indiquent ce que souhaite le client « moyen ». Il est conseillé de compléter ce type d’étude de marché par une étude qualitative.

Les études de marché : une réponse incomplète à un véritable besoin Les entreprises qui désirent se développer font parfois appel à des cabinets de conseil pour des études de marché. Le cahier des charges défini par l’entreprise liste la nécessité de faire le point sur les concurrents, d’identifier les technologies concurrentes, de décider d’un positionnement sur le marché, de déterminer les axes de son développement. Or, les objectifs définis ci-dessus ne peuvent pas trouver de réponse dans des études de marché par définition restrictives. En réalité, les questions soulevées relèvent du domaine de l’étude stratégique [3]. La confusion entre étude stratégique et étude de marché est alimentée par l’utilisation de certaines techniques de l’étude de marché qualitative lors de l’étude stratégique. Cette confusion est alimentée par la présence de certains outils de la stratégie dans des ouvrages traitant de marketing [4]. Si cette confusion paraît mineure, elle peut avoir des conséquences néfastes (i) quand une entreprise s’adresse à un cabinet conseil car il peut y avoir confusion entre les besoins réels de l’entreprise et la prestation correspondante (ii) quand les enjeux sont importants et que l’entreprise doit réussir son développement.

Conclusion Les études de marché, au sens strict du terme, répondent à des questions marketing précises et très ciblées.Par abus de langage, on parle également d’études de marché quand il s’agit en réalité d’études stratégiques. Si cette confusion semble mineure, elle peut avoir un impact néfaste sur l’entreprise qui utilise alors des outils inadaptés à sa problématique. C’est pourquoi il est nécessaire, avant de contacter un prestataire, de savoir si les besoins concernent (i) le marketing de ses produits (ii) l’analyse du système concurrentiel de son industrie (iii) la stratégie à adopter pour déterminer ou optimiser son développement. Les études de marché ne sont adaptées qu’au premier cas [5], les deux autres cas trouvant des solutions dans une étude stratégique [6,7].

Références

  1. Code international de pratiques loyales en matière d’études de marché et d’opinion, document CCI/ESOMAR, novembre 1972.
  2. Giannelloni J-L, Vernette E: Approche qualitative de l'étude de marché. In Etudes de marché, edn 2e. Edited by: Vuibert; 2001:p69.
  3. Massol P: Développez durablement votre entreprise. Le Scialytique 2004, 22:4-6 (article joint dans ce dossier)
  4. Kotler P, Kinzer C: Analyser le marché. Conquérir le marché grâce à la planification stratégique. In Marketing Management, edn 11th. Edited by: Pearson; 2002.
  5. Dans le cas où un chef d’entreprise pense pouvoir répondre à son problème par une étude de marché telle que définie dans cet article, il est important de noter qu’une proposition d’étude faite par un cabinet doit présenter 5 rubriques : (i) objectifs : définition des questions prioritaires auxquelles devra répondre l’étude. Ces objectifs sont hiérarchisés et doivent être limités à 4 ou 5 questions. (ii) méthodologie : devra être décrite la méthode de collecte de l’information (interviews/observations), les méthodes d’analyse, les variables à évaluer, l’échantillon (population visée, taille de l’échantillon , lieu et date de collecte, relances prévues…), les modes de recueil (à domicile, téléphone, poste, internet), traitement statistique des données (iii) délais : généralement de 1 à 5 mois (iv) le coût (v) les modalités de règlement, en général 50% à la commande, 50% au rendu du rapport.
  6. Massol, P. L’étude stratégique pour anticiper le futur et gagner des parts de marché sur http://www.apce.com/index.php?rubrique_id=61&type_page=I&tpl_id=44&contenu_id=1176567
  7. Massol, P. Etude stratégique : définissez un cahier des charges pour faire appel à des consultants : http://www.cyberpro.fr

"la stratégie...ce n'est pas honteux !" (journal Industrie et Technologies)

P.Massol publie un article :"la stratégie...ce n'est pas honteux !" dans le journal Industrie et Technologies. En voici l'intégralité. FAUTE D’UNE CONNAISSANCE SUFFISANTE des outils et méthodes de la stratégie, les entreprises la méprisent alors qu’elles pourraient en tirer un fort bénéfice. Développer son entreprise dans environnement où les acteurs sont nombreux, leurs logiques diverses, les variables à prendre en compte multiples et les innovations parfois inattendues peut ressembler à la conduite d’un bateau en plein brouillard. Il peut sembler difficile de choisir des directions pour le développement de son entreprise. La stratégie permet, grâce à l’utilisation d’outils spécifiques et performants, de choisir le meilleur développement possible et d’appliquer concrètement les décisions. Pourtant, le mot « stratégie » est presque devenu une injure, on entend partout que la stratégie ne sert à rien, que ce n’est que de la théorie, que ce n’est pas pragmatique. Beaucoup ont même développé une allergie à ce terme. Pourtant, il n’y a rien de plus concret et plus opérationnel que la stratégie. On peut noter que les personnes les plus critiques à l’égard de la stratégie sont souvent les personnes qui la comprennent le moins et qui affirment en faire depuis des années : par exemple, le chef d’entreprise autodidacte qui a réussit avec succès la création et le développement de son entreprise, et qui ne veut pas apprendre (« je n’ai pas besoin de stratégie, j’en fais naturellement, sans même y penser. » Entend-on !). Or, la stratégie ne s’improvise pas… Quelles conséquences concrètes de la stratégie ? Par exemple, l’utilisation de l’outil « segmentation stratégique » a des conséquences opérationnelles concrètes très importantes : restructuration de l’entreprise, diminution du coût du marketing, force de vente plus efficace, augmentation de la réussite de lancement de nouveaux produits et, enfin, amélioration de la cohérence globale de l’ensemble des activités de l’entreprise, ce qui lui garantit une rentabilité maximale. Cette technique est cependant rarement utilisée : en effet, si vous prenez un ouvrage de stratégie, vous aurez forcément un chapitre concernant la segmentation mais aucune explication concrète, ni sur la méthode pour la mener à bien sur le terrain, ni sur l’utilisation des résultats. C’est poruquoi cet outil semble très théorique et n’est pas utilisé correctement sur le terrain. La segmentation stratégique n’est pas le seul outil méconnu, ils le sont en fait quasiment tous, même ceux que les managers croient connaître ! Par exemple, quasiment tout le monde connaît la Matrice BCG, avec ses Vaches à Lait, ses Poids Morts, ses produits Stars et ses produits Dilemmes. Probablement avez-vous l’impression de connaître cet outil vous-même ? Mais quand on interroge les personnes qui affirment connaître et savoir utiliser l’outil sur ce que mesurent très exactement les abcisses et les ordonnées, on mesure 99% de réponses fausses. Comment peut-on bénéficier des avantages d’un outil en l’utilisant de façon incorrecte ? Sauriez-vous utiliser une perceuse en la tenant par la mèche ?De même qu’un scientifique, un ingénieur ou un technicien a besoin d’outils pour travailler, le spécialiste de la stratégie d’entreprise doit maîtriser une boite à outils spécifiques de la stratégie. Investir du temps et de l’argent, en formation ou accompagnement, pour maîtriser les outils de la stratégie est donc très rentable. En effet, grâce à ces outils, le spécialiste est capable d’anticiper les changements à venir dans le secteur d’une entreprise. Cela permet d’anticiper les actions à mener pour diminuer le coût du développement et se focaliser sur les conséquences nécessaires pour atteindre les objectifs à plus long terme : se développer, diminuer les coûts, augmenter sa part de marché, se différencier et augmenter sa rentabilité.

dimanche 13 mai 2007

Et encore un Blog... Pourquoi faire ?

Je proposais "brèves stratégiques" dans le passé. Mais il fallait attendre d'amasser suffisament d'informations, puis les selectionner quand il y en avait trop, puis faire de la mise en page, même si ce n'était pas glorieux, etc. Finalement, c'était beaucoup de boulot pour une souplesse réduite. Je ne dis pas que je ne ferai plus de Brèves Stratégique, mais l'idée est de d'abord publier sur le blog au fur et à mesure que les infos qui m'amusent pour peuvent avoir un intérêt arrivent...

Articles les plus consultés